Beethoven, 8e Symphonie

Chaque symphonie de Beethoven possède une identité propre. De chacune de ces 9 oeuvres symphoniques peut se distinguer une humeur, un élan et des impulsions musicales distinctes. De la gravité à la joie, Beethoven a su peindre dans ses symphonies une multitude de sentiments, qu’il est plaisant de distinguer à travers l’écoute de ses oeuvres… comme un jeu complice avec le compositeur, que nous vous invitons ici à initier avec vos élèves !

Composée en 1812 et créée à Vienne en 1814, la Symphonie n°8 est l’une des plus courtes de Beethoven (juste après la première). Bien que précurseur de la musique romantique, Beethoven affirme dans cette oeuvre ses racines classiques, puisant dans les influences que sont Mozart ou Haydn. Cette symphonie s’articule autour de 4 mouvements festifs et théâtraux, invitant à la gaieté. Les tempi rapides et l’omniprésence de la pulsation en font une oeuvre pétillante, voire dansante. L’étonnante absence d’un véritable mouvement lent (traditionnellement le deuxième mouvement) renforce la dimension enlevée de cette oeuvre. Cette symphonie est également dans une large mesure une illustration du temps, les instruments imitant régulièrement l’incessant « tic-tac » de l’horloge : Beethoven va d’ailleurs jusqu’à puiser l’inspiration de son deuxième mouvement dans un canon composé pour son ami Johann Nepomuk Mælzel… inventeur du métronome !